L’efficacité énergétique du tertiaire pendant le confinement

Publication : le 23/04/2020

Comment parler d’efficacité énergétique avec vos bâtiments (partiellement) à l’arrêt ? Car ne nous y trompons pas. Nous sommes bien dans l’ancien monde à l’arrêt, soit l’exact inverse du monde heureux, décarboné, libre et soutenable que nous appelons pour demain !

En deux mois, les infrastructures énergétiques, de transport, industrielles et agricoles n’auront pas évolué d’un iota ; il y aura redémarrage et effet rebond. Cependant, il y a de vraies adhérences entre la situation d’aujourd’hui et le monde bas carbone de demain. Nous verrons dans les prochains mois comment le « jamais plus comme avant » qui est dans l’air se matérialisera.

Nos chercheurs préférés en sciences sociales nous disent déjà qu’un grand nombre de pratiques de substitution mises en place en ce moment sont là pour durer ; que les propositions de changement sont mieux reçues dans ces périodes extraordinaires ! Vous serez donc en train de préparer le déconfinement et faisons de contrainte opportunité : vous pourrez imaginer comment distiller un peu d’esprit #CUBE dans vos consignes à la reprise…

Dans le tertiaire, la sidération que nous expérimentons tous va laisser une empreinte profonde. Nous avons été ébranlés dans nos pratiques quotidiennes où seul est resté l’essentiel : les nôtres, la santé, la vie. Nous avons massivement mis en place une numérisation de nos socialisations et nos collaborations professionnelles.  Avec actuellement 15% de consommation électrique en moins selon RTE, une bonne partie du tertiaire tient actuellement en télétravail ! Ça va laisser des traces, le MIPIM va se « transformer », se raccourcir en septembre et surtout se virtualiser. 

Côté ressemblances : le monde « neutre en carbone », prévu pour 2050, signifie une ultra-efficacité du système et une essentialisation du geste. Il sera moins intense et toutes nos pratiques personnelles et professionnelles auront évolué. A l’instar du sevrage actuellement vécu, la norme de surabondance, d’immédiateté et de surconsommation aura été dépassée. Peut-être serons-nous plus proches des nôtres et mobiles seulement à bon escient ?

Nous nous savons mobilisables et prêts à changer. C’est un ferment extrêmement positif pour demain, pour votre « rentrée » !

A très vite dans la compétition et surtout, prenez soin de vous !

Cédric Borel, Directeur de l’IFPEB